Sénégal : Diomaye Faye à l’épreuve du pouvoir
Une nouvelle page s’ouvre pour le Sénégal. Elu président de la République du Sénégal avec 54,28% des suffrages valablement exprimés, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a été installé dans ses fonctions, mardi 2 avril 2024, par le Conseil Constitutionnel du Sénégal en présence de plusieurs chefs d’Etat et représentants des pays de la Cedeao, ainsi que de plusieurs autres invités de marque.
La Cérémonie qui se voulait très sobre, à la demande et à l’image du nouveau président du Sénégal, a été aussi relativement courte. Toutefois, l’assistance n’a pas manqué de noter l’engagement de Bassirou Diomaye Faye à changer de paradigme dans la gouvernance du pays et par rapport aux relations internationales. Ceci, en droite ligne avec la promesse de rupture qui l’a porté au pouvoir.
C’est ainsi que les notions de changement systémique, souveraineté et solidarité africaine face à l’insécurité ont été au centre de son allocution. En d’autres termes, il faudra nettoyer les écuries d’Augias pour bâtir des institutions solides, à l’écoute et au service du Citoyen, construire une économie solide et prospère basée sur le travail et l’équité, prendre notre destin en main en s’appuyant sur un partenariat gagnant- gagnant avec les partenaires internationaux et enfin renforcer l’unité et l’intégration africaine.
Jeune, bien formé et issue d’un parti politique dirigé par un leader charismatique (Ousmane Sonko) devenu incontournable sur la scène politique sénégalaise et dont la réputation de meneur d’homme s’est répandue sur tout le continent et au-delà, le nouveau président du Sénégal a toutes les cartes en mains pour réussir son mandat.
Il faudra cependant qu’il sache identifier très vite les chausse-trappes à l’intérieur comme à l’extérieur, et les éviter. Et pour cause, le système dont il veut se débarrasser est loin d’avoir abdiqué et ses moyens de nuisance sont incommensurables.
Il revient également à ses collaborateurs, à l’état-major de son parti, aux militants et au citoyen lamda dégouté par les pratiques pernicieuses de faire front pour le protéger et le soutenir. Le Sénégal ne doit pas négliger cette nouvelle chance de s’installer définitivement sur le chemin de la prospérité. Il n’y a plus de temps à perdre.
A.D.N