À quelques mois du scrutin présidentiel prévu le 12 octobre 2025, la Commission électorale nationale, ELECAM, a publié la liste provisoire des 13 candidats retenus, excluant Maurice Kamto, principal opposant politique et figure centrale de l’opposition .
Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), avait déposé officiellement sa candidature le 15 juillet, mais sous la bannière du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM), afin de satisfaire aux critères du code électoral exigeant qu’un candidat soit investi par un parti disposant d’élus au niveau national ou local .
ELECAM a invoqué une « pluralité d’investitures » : un autre membre de MANIDEM avait également déposé une candidature, ce qui constitue un motif d’invalidation selon la Commission. Aucune explication complémentaire n’a accompagné cette annonce, suscitant interrogations et réactions.
En réponse, Maurice Kamto a saisi le Conseil constitutionnel, contestant cette décision. Il dispose d’un délai légal de deux jours pour déposer son recours, ce qu’il a respecté, espérant une décision favorable dans les prochaines semaines .
Cette décision d’exclusion a déjà généré des tensions dans les principales villes, notamment à Yaoundé, où les Nations unies ont averti d’un risque de manifestations autour du siège d’ELECAM. Le climat politique reste sous haute surveillance, d’autant que la candidature de Paul Biya y figure .
En résumé, alors que plusieurs candidatures d’opposition ont été validées, l’éviction de Maurice Kamto redessine fortement le paysage de cette présidentielle. Son recours auprès du Conseil constitutionnel sera déterminant pour la suite du processus électoral camerounais.